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La magie du Myanmar

9 février 2017

Thaïlande, île de Koh Kood

Les îles paradisiaques existent encore, une eau turquoise et transparente à 29 degrés, des plages de sable blanc bordées de cocotiers, peu d'affluence touristique, pas de fête, pas de magasin, une île secrète avec des cascades, des forêts, quelques routes ou pistes, des rivières... le bonheur pour nous.

Cette île située dans le golf de Thaïlande, au sud de Koh Chang a été une île refuge au début du 20 ème siècle pour les Thaïlandais et Cambodgiens qui fuyaient l'invasion française, par la suite l'île fut interdite pour cause de conflit entre la Thaïlande et le Cambodge qui revendiquait ce territoire proche de leur côte.

Aujourd'hui l'île s'ouvre doucement au tourisme, les hébergements sont essentiellement regroupés sur 2 plages; nous nous étions ailleurs dans le sud, une guest house familiale de 10 chambres pleine de charme, dans un village de pêcheurs, entre rivière et plage presque déserte. Nous étions chez nous.

Qu'avons nous fait? Pas grand chose, du canoë pour remonter la rivière devant chez nous, un tour de l'île en bateau pour faire du masque et du tuba et aller à la recherche de beaux coraux et des poissons tropicaux, de la moto pour faire le tour de l'île, aller manger du poisson dans les villages de pêcheurs, découvrir toutes les cascades, les plages et bien sûr nous baigner et encore nous baigner, vous auriez vous aussi adoré et nous avons beaucoup pensé à vous.

Et maintenant il faut rentrer, retour sur Bangkok et départ le 10 Février, pour une arrivée à Bordeaux le 10 Février nuit.

Merci beaucoup à tous ceux qui nous laissent des messages, ils comptent énormément pour nous et ce partage contribue à notre plaisir de voyager. A bientôt en Aquitaine

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1 février 2017

Yangoon, notre dernière étape au Myanmar

Yangoon n'est plus la capitale du pays, déplacée en 2005 à Naypyidaw, par la junte militaire mais cela reste une grande mégalopole asiatique. Ce n'est pas une belle ville, le centre est décrépit, les beaux bâtiments coloniaux sont envahis par la végétation mais nous sentons la ville bouger, il y a une prise de conscience de l'intérêt du patrimoine historique et les investisseurs arrivent.

Nous avons commencé par le centre historique, les quartiers indiens et chinois, les marchés, les gargotes, les échoppes de vente de bétel (une horreur et les Birmans en raffolent, ils le mastiquent et le crachent en jet rouge sur les trottoirs, leurs lèvres sont sanguinolentes et la feuille de bétel étant enduite de chaux leurs dents et gencives sont très abîmées).

Heureusement il y a les pagodes, celle de Sule tristement ceinturée de boutiques, celle de Botataung avec son stûpa creux, ses murs dorés, son cheveu de Bouddha et beaucoup beaucoup de fidèles assis en tailleurs ou faisant la queue pour faire des offrandes aux Bouddhas ou aux Nat.

Et surtout il y a la pagode Shwedagon, elle mérite tous les superlatifs que les écrivains ont utilisés pour la décrire, comme Joseph Kessel dans son livre la vallée des rubis que nous venons tous les 2 de finir. A elle seule, elle mérite le voyage à Yangoon. Ce sont des dizaines de pagodons, temples, clochetons, stûpas richement décorés et au centre le grand stûpa central, il mesure 98 mètres de haut, et le bulbe est recouvert de plus de 700 kg d'or, l'ombrelle est entourée de 1400 clochettes d'or et d'argent, la girouette est incrustée de 2400 pierres précieuses, c'est vraiment impressionnant, il se dégage une atmosphère étonnante entre ferveur et joie comme au Rocher d'Or. Les gens viennent tous honorer, en les aspergeant d'eau, les petits bouddhas correspondant à leur jour de naissance; ne sachant pas le notre jour nous n'avons pas pu faire le nécessaire, Marie Hélène pense que pour elle cela doit être un mercredi car le symbole de ce jour est un éléphant. Là aussi nous sommes restés jusqu'à la tombée de la nuit pour continuer à admirer le monument s'illuminant peu à peu pour rayonner et être admiré de loin.

Pour continuer dans ce qui brille, nous sommes allés faire un tour au musée des pierres précieuses, ces dernières sont présentées sous toutes leurs formes du bloc brut aux bijoux les plus époustouflants, beaucoup de ces merveilles, rubis et saphirs viennent de Mogok aujourd'hui interdite au touristes. Quant au jade il y en a partout et le Myanmar détient le quasi monopole de sa production. Nous avons été très raisonnables dans les boutiques qui jouxtent le musée, en sortant nous sommes allés nous promenés autour du lac dans un quarier résidentiel et nous avons mangé en face de la maison de Aung San Suu Kyi.

Et voilà le Myanmar c'est fini, nous garderons longtemps en mémoire, Bagan, notre treck, le lac Inlé, ses merveilleuses pagodes, la lumière si particulière de ce pays et la gentillesse de sa population. Nous avons beaucoup aimé.

Demain, Jeudi nous partons pour la Thaïlande Bangkok puis la petite île de Koh Kood, nous ne sommes pas certains d'avoir du wifi, cela vous permettra de faire un break car nous vous avons peut être un peu trop abreuvé de messages.

31 janvier 2017

Le rocher d'or (Kyaik-Hti-Yo)

Nous avons beaucoup hésité à y aller, certains nous disaient il faut à tout pris voir le site, d'autres ce n'est qu'un gros caillou doré. Nous avons décidé de nous faire notre propre opinion, mais l'accés n'a pas été aisé, la montée, digne des montagnes russes, dans un camion surchargé de pèlerins, conduit par un chauffeur particulièrement excité et à l'arrivée un hôtel très bien placé mais cher et minable, le pire de notre voyage.

Voilà pour le contexte, maintenant passons à l'objet de ce périple, le rocher d'or est un peu la Mecque des Birmans, il y foule, ils y viennent prier en famille ou en groupe, ils mangent et passent la nuit sur l'esplanade. Nous y sommes arrivés en début d'après midi et nous y sommes restés jusqu'au coucher du soleil. Le rocher de la forme d'un crâne, entièrement couvert de feuilles d'or et en équilibre au bord du précipice, est très beau dans son environnement et particulièrement le soir dans un ciel rouge, mais ce qui nous a le plus frappé c'est à la fois la ferveur des Bouddhistes, il n'y a pas que des Birmans, mais aussi l'ambiance digne d'une fête foraine, il y a beaucoup de joie dans ce rassemblement et ils la partagent volontiers avec nous.

Bon vous l'avez compris, cela n'a pas été un grand waouh mais nous n'avons pas regretté notre venue, nous rejoignons maintenant Yangoon pour nos derniers jours au Myanmar. Bisous Birmans

29 janvier 2017

Hpa-An

C'est en bateau que nous avons rejoint Hpa-An, pour y arriver les 3 heures prévues se sont transformées en 6 heures, mais ce n'est pas bien grave, ici tout le monde a le temps et nous avons pris le rythme. Le trajet est agréable entre les îles du début et l'arrivée magnifique dans un décor d'estampes chinoises, avec ces massifs karstiques qui se dessinent à l'horizon.

Nous sommes dans la seule partie de l'état Karen qui s'ouvre aux voyageurs. C'est pour nous l'occasion de vous parler de la situation politique du Myanmar, depuis l'arrivée de Yaung San Suu Kyi dans la sphère du pouvoir, il y a bien eu des avancées démocratiques, mais les militaires sont toujours aux manettes, ils ont troqué les armes pour les affaires, ils détiennent tous les complexes luxueux que nous avons boycottés au profit des guest house familiales. Yaung san Suu Kyi est toujours adulée ainsi que son père héros de l'indépendance, mais elle ne peut être présidente car femme et de plus mariée à un étranger. Elle commence d'ailleurs à être critiquée sur la gestion des conflits avec les minorités qui demandent leur indépendance, surtout les minorités non bouddhistes, cela explique ce que nous pouvons lire chez nous sur les exactions commises contre la minorité musulmane.

Revenons à notre découverte de la région, elle est superbe, des grottes sacrées au milieu des rizières, un petit air de baie d'Along terrestre. Nous vous parlerons de quelques joyaux, la grotte de Yathei Pyan, dominant un paysage idyllique avec ses statues de bouddhas du XVII ème siècle, un décor prenant, celle de Kaw-Gone avec sa paroi tapissée de tablettes votives en terre cuite et remontant au XIII ème siècle, le rocher de Kyaik-Ka-Lat, plus étroit à sa base qu'au sommet, un site d'une beauté à couper le souffle et enfin la grotte de Saddan, formée de plusieurs salles, que nous traversons entourés de chauve-souris pour déboucher sur un petit lac où des pêcheurs nous attendent pour nous raccompagner en barque en naviguant entre les rizières. C'est très beau et il fait très chaud, nos pensées vont vers vous.

28 janvier 2017

Mawlamyaine ou l'ancienne Moulmein

Nous voilà maintenant dans le sud du pays dans une ville étonnante, la capitale de l'ethnie Môn proche des Birmans, une situation exceptionnelle au bord du fleuve Salouen (Thanlwin) qui descend du Tibet avant de rejoindre la mer d'Andaman, en contournant une multitude d'îles, entourée de collines mais une ville à la grandeur passée, du temps de la colonie anglaise et dont il ne reste que des vestiges fanés . Nous avons eu du mal à l'appréhender, il nous a fallu 2 jours, heureusement il y avait la magie de la lumière en particulier au soleil couchant, depuis la pagode Kyaikthanlan

Nous avons commencé par un peu de nature luxuriante dans l'île des ogres, rien de bien inquiétant, des cultures d'hévéa, de l'artisanat, de belles maisons en teck et toujours beaucoup de sourires et de gestes à défaut de conversation en particulier quand il s'est agi de nous expliquer la fabrication d'ardoises scolaires à partir d'un gisement local, celle des pipes avec le logo môn, une sorte de canard bien pataud et surtout celle de simples élastiques. Vous n'avez certainement jamais vu cela, ils font bouillir du caoutchouc qu'ils colorent, ils trempent dans ce mélange des gabarits pour former des fourreaux qui seront découpés avec une machine manuelle. Les élastiques sont ensuite séchés et tout cela prend 3 jours, étonnant et instructif.

Nous avons pris une succession de transports locaux, tuk tuk, moto taxi, pour aller voir un exemple de mégalomanie religieuse, un moine toujours vivant a fait un rêve et il l'a réalisé, un bouddha couché gigantesque, 200 mètres de long, 40 de haut répartis en 8 étages , des yeux de 6 mètres de long, bien sûr il y a toujours des restaurations en cours, mais un deuxième bouddha est en travaux, regardez sur la photo c'est impressionnant à défaut d'être beau et pour couronner le tout, pour arriver aux bouddhas, le chemin est bordé de centaines de statues de moines, de 4 mètres de haut, à la queue leu leu. C'est fou.

Nous nous sommes baladés au bord du fleuve, dommage que la gestion des déchets ne soit pas encore une priorité même si nous commençons à voir des affiches signifiant que garder une pagode propre équivaut à un don, cela devrait aider, nous avons marché dans la ville à la recherche des témoignages du passé, mais aussi dans des quartiers très très populaires sans aucun soucis de sécurité et une gentillesse partout. Nous avons gardé pour la fin, la colline des Pagodes, une vue extraordinaire et le monastère Kyaung Seidon Mibaya bien abîmé mais du charme, une atmosphère et de purs trésors présentés par un moine vivant là très chichement, des trônes sculptés, de superbes plafonds à caisson, des défenses d'éléphants et même une pseudo dent de bouddha, une peu grande quand même!

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25 janvier 2017

Lac Inle

Ce grand lac de 20 km de long et une dizaine de large, à 900 mètres d'altitude est superbe, toujours dans une lumière tamisée et le climat y est agréable, nous nous y sentons bien, nous y resterons 4 jours. Nous sommes en plein territoire Shan, un peu cousins des Thaï, mais la particularité de ce lac est d'être peuplé d'Intha.

N'ayant pas de territoire propre, les Intha ont bâti leurs villages sur pilotis, certains au milieu du lac, ils vivent de la pêche qu'ils pratiquent de manière un peu particulière, ils sont debout sur leur pirogue, ils rament avec une jambe, ils voient ainsi bien le fond du lac peu profond et gardent les mains libres pour pêcher. Ils pratiquent un tas de métier, sans machine et avec des méthodes oubliées chez nous, nous avons ainsi rendu visite à des fabricants de bijoux en argent, à des tisserands de fibre de lotus (obtenue à partie des tiges de lotus), quand on voit le travail , on comprend que cela vaut beaucoup plus cher que la soie, puis ce fût le tour des fabricants de pirogues réalisées avec du bois de teck, pour finir par les forgerons. Mais ce qui nous a le plus intéressé c'est le métier d'agriculteurs sur jardins flottants, en effet les Intha découpent sur les bords du lac, des bandes de masses végétales agglomérées, qu'ils tirent dans le lac en laissant des petits canaux pour se déplacer, les recouvrent de terre avant de les ensemencer et ça marche, ils font pousser des fleurs pour tous les bouddhas et un tas de primeurs en particulier les tomates, ils en approvisionnent tout le pays. Nous les avons longtemps admirés travailler accroupis sur leurs pirogues.

  • Première journée à Nyaungshwe où se situe notre hôtel avec piscine, à l'entrée du chenal menant au lac, à regarder la vie sur l'eau, les marchés, le déchargement des marchandises, la vie de tous les jours dans ce coin du monde.

  • Deuxième jour en pirogue pour rencontrer les artisans, suivre les villageois dans les petits canaux, déguster dans un restaurant sur pilotis un repas typiquement Intah, du poisson farci d'herbes et de petits légumes et cuit à l'étouffé dans une feuille de bananier, piquant mais délicieux, faire nos dévotions dans la pagode la plus vénérée du pays Shan et abritant 5 petits Bouddhas, ressemblant à de petits champignons dorés, accéder par une rivière à une autre pagode et serpenter à travers des centaines de stupas noyés dans la végétation...

  • Troisième et quatrième jours en vélo pour la liberté que cela nous procure, tout d'abord, retour dans un petit village que nous avions aperçu la veille, accessible par un pont en teck, un petit pont U Bein, surplombant les jardins flottants, baignade dans des sources d'eau chaude, 40 degrés, avec vue sur le lac, déambulation dans un monastère où des centaines de niches contiennent, devinez quoi, des petits bouddhas, souvent offerts par des Occidentaux, nous avons repéré une Marie Cécile et une famille d'Annecy.

  • Nous avons gardé pour la fin la visite du vignoble: Red Mountain, créé par un Allemand mais avec l'aide d'un vigneron œnologue Français, 75 hectares de sauvignon blanc, muscat, syrah, trampanillo, plantés sur les coteaux du lac au milieu des bougainvilliers . La maison produit 200 000 bouteilles pour le marché local. Nous avons dégusté 2 blancs et 2 rouges, inhabituels mais intéressants et tout ça avec une vue superbe, il faut dire qu'après une belle montée en vélo nous l'avions méritée. Marie Hélène a préféré un blanc muscat et Fabrice un syrah trampanillo.

Notre séjour à Inle se termine nous prenons un bus de nuit, nous faisons un stop à Yangoon et repartons vers le Sud Est. Protégez vous bien du froid, de la maladie, nous parlons de vous aux Esprits, les Nats, pour qu'ils vous laissent en paix. Bisous à vous

21 janvier 2017

Le Trek : Kalaw, lac Inle

Et bien c'est fait et nous sommes ravis des paysages vus, des rencontres avec les ethnies Da-Nu et Pao, de notre guide, traductrice et excellente cuisinière et enfin de notre endurance malgré le rhume et les nuits à la dure.

La première journée, la plus belle, une montée parmi les pins puis à travers des collines cultivées, l'occasion pour nous de voir les gens partir au travail des champs avec les bœufs et les enfants les plus petits, les grands sont à l'école, de découvrir toutes les cultures saisonnières, sésame, moutarde, haricots en grain, lentilles, petits pois, choux, cacahuètes, curcuma et surtout gingembre et piments rouges dont nous sommes en pleine saison de cueillette. C'était un spectacle magnifique de voir tous ses champs parsemés de tapis rouges et tous ces gens souriants à notre passage avec toujours un mingala ba(bonjour) de gentillesse et notre guide prête à traduire nos échanges. Nous arrivons au village de notre guide, nous dormirons dans sa famille, le village est au sommet d'une colline, la vue est splendide, notre chambre est à l'étage dans la salle commune de la maison sur pilotis, avec l'autel pour Bouddha, le lit est une simple natte sur le sol avec beaucoup de couvertures car il fait 5 à 6 degrés la nuit et 27 la journée avec un ciel toujours limpide. Bon la douche, il faut se lancer, un seau d'eau froide en plein air et les toilettes au fond du jardin, un peu difficile d'y aller la nuit mais faisable. Nous nous baladons dans le village, nous assistons à plusieurs parties de chinlon, comme au Laos et ce trek nous fait beaucoup penser à celui que nous avions fait dans le nord, il se joue avec une balle en rotin tressé et il ne faut jamais utiliser les mains pour renvoyer la balle. La soirée se passe très bien dans la cuisine familiale autour du feu à déguster un de nos meilleurs repas et à échanger avec la famille, la mère et les enfants sont autant curieux de connaître notre vie que nous la leur. Nous nous couchons tôt, il fait nuit à 18 heures et nous nous lèverons tôt pour le lever du soleil à 6 heures, le confort du lit ne nous incite pas à flemmarder et la vue à ce moment de la journée est magique, nous sommes au dessus d'un lac de nuages.

La deuxième journée se déroule à peu près sur le même modèle, si ce n'est la visite d'un marché très local où nous goûtons plein de sucreries à base de riz, de sucre roux ou de cacahuètes. L'après midi nous semble plus difficile, le soleil tape fort, heureusement nous longeons une rivière. Nous dormirons ce soir dans une vallée et toujours dans une famille, cette fois ci avec un bébé, la maman essayera de le calmer toute la nuit pour ne pas nous réveiller, mais nous attendrons le jour avec impatience. Un petit déjeuner matinal, dehors autour d'un petit feu de bois, le bébé dans les bras de sa maman, les pieds nus, frigorifié. Nous sommes très touchés, un peu honteux de nos doudounes et eux toujours souriants, ne demandant rien, nous sommes loin de nos exigences françaises.

La dernière demi journée nous inquiète un peu, 5 heures de marche d'affilé et beaucoup de descente, toujours difficile pour les genoux. Le début est extraordinaire, dans la brume, tout paraît merveilleux, un champ de blé, des toiles d'araignée, véritables guirlandes...

Et au bout de la descente, que la guide a faite en chaussettes (elle avait cassé ses tongs, car en effet

c'est avec ce type de chaussures qu'elle a fait tout le trek), nous arrivons en vue du lac, un dernier repas avec notre guide, émus de la quitter et nous voilà voguant sur le lac, une fin de trek grandiose, mais pour connaître la suite il faudra attendre le prochain épisode.

19 janvier 2017

Kalaw, camp de base des trekkings

Nous avons rejoint Kalaw en bus, nous sommes à 1300 mètres d'altitude au milieu des pins, il y fait bon mais frais la nuit, nous sommes quand même en hiver! Un premier travail, nous allons réserver un trek pour le surlendemain pour rallier le lac Inle depuis Kalaw, 60 km en 2jours et demi, les bagages nous précédant à l'hôtel d'Inle. Suite à l'expérience de Many et Christian, nous partirons tous les 2 seuls pour marcher au rythme de Marie Hélène. Il y a pas mal de monde, venu là pour la même chose que nous, beaucoup de jeunes et quelques anciens, nous mangeons dans un restaurant appelé Everest, un air de Népal.

Nous mettons à profit le lendemain pour aller à Pindaya, avec le fils de notre logeur. La route est superbe, de hauts plateaux cultivés à l'ancienne par le peuple da-nu, d'anciens guerriers, nous nous sentons hors du temps. La ville, au bord d'un lac entourée de banians centenaires serait agréable mais quelconque sans sa grotte aux 8000 bouddhas, une des plus belles d'Asie du Sud Est. Les statues, recouvertes de feuilles d'or sont accumulées et posées un peu partout, dans la grotte principale, la plus impressionnante, dans celle de la méditation où nous sommes entrés à quatre pattes mais aussi dans le labyrinthe avec sa grande stalactite, son cercle des vœux et ses 2 statues noires (recueillir l'eau suintante attire la protection des esprits). Nous sortons de là avec une impression bizarre, un peu envoûtante, à la vue de ce foisonnement d'expressions religieuses mais aussi animistes, les Birmans sont en effet à la fois profondément bouddhistes mais aussi animistes, il faut dans la vie quotidienne faire plaisir aux esprits si vous voulez qu'ils vous laissent en paix.

Avant de rentrer à notre camp de base pour prendre des forces, nous visitons une fabrique d'ombrelles, tout est fait à la main et avec des ressources naturelles locales, du mûrier sauvage pour la pâte à papier shan et du bambou pour l'armature, nous sommes admiratifs du savoir faire, de l'ingéniosité et de la dextérité de ces artisans, nous achetons 2 ombrelles, nous en aurions acheté plus mais le voyage n'est pas terminé et le sac à dos pas extensible.

Demain le trek, Marie Hélène appréhende un peu. Gros bisous à vous qui nous suivez dans ce voyage qui tient toutes ses promesses.

18 janvier 2017

Bagan

Nous avions lu que Bagan était un rêve et bien c'est vrai et l'arrivée en bateau rajoute de la magie à ce lieu unique.

Sur cette plaine anciennement recouverte de forêt, habitée depuis le III ème siécle avant JC et sur une surface de 42 km2, il y aurait 4000 temples et pagodes, nous ne les avons pas tous visités, loin sans faut, mais avec notre petite moto électrique nous avons pris de petits chemins poussiéreux pour découvrir des petites merveilles en dehors de la foule.

Nous n'allons pas vous infliger les noms de tous ces stupas (contenant des reliques) toujours surmontés d'un hti pour symboliser l'ombrelle de Bouddha, ces pagodes (lieu de prières et d'offrandes) ou temples (lieu de méditation). Pour mieux comprendre les photos, vous verrez des bâtiments d'inspiration indienne, carrés ou rectangulaires surmontés de sikharas, de forme ogivale et ceux avec une architecture typiquement birmane, en forme de dômes pour les plus anciens(IV) et de cloches pour les plus récents(X et XI) . L'âge d'or de Bagan se situe entre le XI et XIII siècle, quand le 42 ème roi de Bagan, ramenade ses conquêtes de nombreuses reliques de Bouddha et souhaita leur donner un cadre digne d'elles.

Bien sûr nous avons retrouvé la foule pour admirer les sites incontournables comme le temple d'Ananda et la pagode Shwezigon, des touristes mais surtout des Birmans car nous sommes tombés pendant la fête des temples, des camions entiers se rendaient dans les temples en particulier celui de Alo- Pyi pour faire des vœux, un vœu exaucé et c'est une pierre précieuse pour Bouddha, le taux de réussite doit être important car ça brille.

Nous avons pu participer à quelque chose d'un peu surréaliste à Ananda, sur des estrades étaient exposés des milliers de paquets d'offrandes( fruits, argent... et même dentifrice)qui étaient tirés au sort par des moines pour être affectés à tel ou tel temple et pendant ce temps des prières étaient diffusées par haut parleur. A l'extérieur du temple, c'était la foire, nous avons pu facilement faire des photos d'autant plus qu'ils demandent souvent à nous photographier, l'exotisme n'est pas toujours où on le croît.

Dans nos découvertes nous nous sommes souvent trompés de route, mais quel plaisir de découvrir un lieu de pique nique très prisé par les Birmans au bord de l'Irrawaddy, un monastère loin de tout,en bois sculpté, de la dentelle, un temple tout penché où nous avons admiré le coucher

de soleil sur Bagan.

Nous nous souviendrons longtemps avec émotion de ces vues fantastiques du site de Bagan depuis la terrasse des temples, avec à chaque moment de la journée des couleurs différentes.

Merci pour vos messages car même loin vous restez avec nous.

 

PS: Nous n'avons pas pu envoyer ce message plus tôt, l'internet de Bagan étant trop faible voir inexistant.

12 janvier 2017

Villes royales de Amarapura, Sagaing, Inwa et Mingun

Cette fois ci, c'est en voiture privée, avec un chauffeur ne parlant pas un mot d'anglais mais aussi en bateau, que nous avons découvert des villes pleines de charme ainsi que la campagne environnante et tout ça avec un temps idéal, ciel bleu, chaleur sèche la journée, entre 27 et 30 degrés et fraîcheur la nuit, de plus sans moustique .

  • Tout d'abord visite d'une fabrique de feuilles d'or et il en faut pour tous ces bouddhas:

d e jeunes hommes battent, avec une masse de 3 Kg, des feuilles d'or séparées par des feuilles de papier en bambou très résistantes, l'ensemble est bien ficelé. Sous les coups, les feuilles d'or augmentent de surface et s'affinent plus fin qu'un papier de cigarette. Une fabrication d'un autre siècle, passionnante à découvrir.

  • Amarapura:

Le matin, le monastère de Barkaya, en teck sculpté, peint en rouge, propice à la méditation et surtout le monastère Mahagandhayon où à 10H15 pétantes (c'est Big Ben qui sonne) les moines prennent le dernier repas de la journée. Ce jour là une famille de riches donateurs distribuaient les repas avec pour boisson du coca cola, c'était dimanche. Étonnant le calme dans la queue et dans le réfectoire.

Le soir, avant le coucher de soleil, le fameux pont d'Ubein, un pont en teck de 1200 mètres de long. Tout le monde l'arpente, surtout un dimanche, un vrai boulevard, moines, familles entières sur leur trente et un, amoureux et bien sûr touristes. Le soir tombant, la lumière passe du jaune au rouge, les paysages deviennent magiques, l'ambiance exceptionnelle. Un moment fort de notre voyage. Nous espérons que les photos vous en donneront un petit aperçu.

  • Sagaing:

En arrivant nous sommes stupéfaits devant les centaines de pagodes, stupas, monastères perchés dans les 30 collines en bordure de l'Irrawaddy, cela nous prépare à la visite de Bagan. Pourquoi cette profusion?

Tout d'abord les Birmans consacrent jusqu'à 30% de ce qu'ils gagnent dans leurs lieux de culte, mais aussi les personnes riches, surtout si elles ont des choses à se faire pardonner, font construire des pagodes, elles espèrent ainsi gagner des bons points dans leurs vies futures. Nous faisons le tour d'une pagode kitsch et colorée au sommet d'une colline, le panorama est remarquable.

  • Inwa:

Nous avons adoré, l'arrivée en bateau, la ballade en calèche à travers la campagne si sereine, le monastère de Bagaya avec sa structure en bois enduite de pétrole et patinée par le temps, un temple perdu dans la végétation, un monastère décrépi mais plein de noblesse. Un voyage hors du temps idyllique.

  • Mingung:

Nous rejoignons cette ville en bateau collectif rempli de touristes, ce qui est dommage mais il n'y en a qu'un par jour et nous n'avons pas droit aux bateaux locaux. Nous faisons le tour de l'île dans un transport peu commun, un char à bœufs.

Cette île est réputée pour:

  • sa pagode inachevée qui devait être la plus grande du monde, 150 mètres, sa base de 50 mètres est tout de même impressionnante,

  • sa cloche, la plus grande du monde encore en état de sonner, 4 mètres de hauteur et 5 mètres de diamètre,

  • et son pseudo Taj Mahal, une pagode construite par le roi après la mort de sa bien aimée.

Nous quittons Mandalay en bateau, au fil de l'Irrawady, pour rejoindre Bagan.

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